Publié dans Economie

Secteur extractif - Crainte de nouvelles tensions entre QMM et la communauté locale

Publié le vendredi, 24 février 2023

Compromis. C’est de cette manière que les responsables au sein de Rio Tinto QMM définissent le contexte des relations entre la société et quelques membres de la communauté locale à Taolagnaro, portant sur le sujet de la renégociation des compensations que la société minière s’est engagée à reverser à certains villageois. D’après ces responsables, « QMM a été informée d’un rassemblement non autorisé organisé par quelques membres des communautés. Pourtant, QMM a toujours prôné le dialogue et regrette les velléités individuelles visant à compromettre un processus mené de manière collective et transparente ». 

Pour rappel, durant plusieurs mois, la situation était tendue entre QMM et les villageois qui se sentaient lésés par rapport aux exploitations menées par cette entreprise.  En effet, des milliers de doléances, plus exactement 8.778, afin de demander des compensations et indemnités financières auprès de la société minière QMM, ont été reçues au niveau des guichets uniques. Face à cette situation, trois signatures d’accord ont eu lieu entre QIT Madagascar Minerals (QMM) et respectivement les pêcheurs de Hovatraha, d’Andranokana, d’Andrakaraka et d’Amparihy et des Communes d’Ampasy Nahampoana et de Mandromondromotra ainsi que les usufruitiers des communautés hôtes de la mine de Mandena, marquant l’aboutissement des négociations relatives à l’accord de mai 2022. De plus, au-delà des réparations prévues dans le cadre de ces accords, il a été prévu de définir les mécanismes de co-design des projets communautaires à mettre en place selon des priorités qui seront collégialement établies par toutes les parties prenantes.

Paiement engagé

Ainsi, depuis le début du processus de traitement des doléances, QMM a pleinement honoré ses engagements et rappelle que les listes des ayants-droits éligibles ont été établies au sein des commissions mixtes composées de représentants de toutes les parties prenantes, y compris les autorités locales, les représentants des plaignants, des notables /chefs coutumiers et de la société civile. Par ailleurs, l’examen des personnes éligibles a été clos après l’octroi de délais supplémentaires pour recueillir les listes additionnelles d’ayants-droits ayant pu être exclus des listes initiales. « Ceci est l’aboutissement d’une véritable collaboration avec les autorités nationales et locales, les représentants des communautés et les chefs traditionnels, ceci à travers un processus de gestion des doléances convenu par toutes les parties prenantes et en conformité avec la législation et les standards en vigueur », explique David-Alexandre Tremblay, directeur général de QMM.

Pourtant, des tentatives de perturbation du processus de règlement des doléances en cours ont été malgré tout constatées par ces responsables. Et suivant le calendrier établi, les paiements ont commencé le 28 janvier 2023 et se poursuivent tous les samedis comme aujourd’hui où aura lieu le versement du cinquième paiement des compensations. Il s’agit d’une occasion où ces quelques membres de la communauté ont l'intention de manifester de manière non autorisée ce samedi 25 février. Ce qui pourrait occasionner des risques de troubles sociales à terme.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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